Le Havre de Grâce au Moyen âge
Après « Le Havre avant l’Histoire et l’antique ville de Leure » de Charles Quin et « L’ancien Havre » de l’abbé Lecomte, place au troisième volet de ce triptyque consacré à l’Histoire de la cité et du port de Leure, et à ce havre avant Le Havre dont nous parlent de nombreux documents officiels et témoignages de nos anciens : « Le Havre de Grâce au Moyen âge » de l’incontournable Alphonse Martin.
Dans cette communication de 1923, qu’il a faite dans le cadre des Recueils de la Société Havraise d’Études Diverses, l’éminent Historien nous entraîne sur les différents chemins qui convergent vers ce vieil havre qui a préfiguré le port auquel a donné naissance la royale volonté de François 1er en 1517.
Pour étayer son propos, Alphonse Martin évoque notamment cette chapelle qu’une autorisation spéciale avait autorisé à édifier sur le site de cette crique de Grâce et dont on imagine sans peine que si le bon Roi Philippe le Bel répondit favorablement à la demande insistante de ses sujets normands, c’était que cette dernière était amplement justifiée par la présence à demeure d’un certain nombre de résidents. (Se serait-on donné le mal d’élever là une chapelle s’il n’y avait pas eu quelques familles de paroissiens pour la fréquenter ?).
Alphonse Martin n’omet pas ensuite de mentionner, là encore avec documents et témoignages à l’appui, les différentes activités dont ce site était jadis le théâtre. Chargement et acheminement de différents matériaux et marchandises, pierres, tuiles, pommes, etc.
La communication d’Alphonse Martin est un autre document essentiel, complémentaire qui s’ajoute aux deux précédents, toutes trois pièces indispensables à la connaissance et à la compréhension de ce vieil havre dont nous retrouvons la trace sur des plans anciens qui nous ont été fort heureusement transmis, comme ce plan du Havre et de la plaine comprise entre la côte d’Ingouville et la Seine, établi entre les années 1620 et 1627, que renferme l’ouvrage que ce même Alphonse Martin a consacré aux commémorations du quatrième centenaire de la ville, et qui appartiennent aujourd’hui à notre Histoire, témoins précieux et irremplaçables de ce que fut jadis, en ces temps désormais enfouis dans les brumes du temps, la vie de ce petit coin de l’estuaire et de ses habitants.
Comme je l’avais fait pour « L’ancien Havre » de l’abbé Lecomte, j’ai extrait ce document du Recueil des la S.H.E.D. qui le renfermait, je l’ai un peu remis en forme, et je vous propose de le partager en téléchargement en cliquant sur le lien ci-dessous :