La rue Saint-Michel
« C’était la plus riche et la plus commerçante du Havre, large et bien alignée, avec d’élégants magasins, hôtels et édifices publics ; c’était la rue de prédilection et il était de bon ton de pouvoir dire : « je demeure rue de Paris » (Promenades et distractions des Havrais en 1821, Alphonse Martin, Recueil de la S.H.E.D., 1921.)
Les premières rues du quartier Notre-Dame suivaient naturellement le tracé des chemins qui traversaient les marais menant du bourg d’Ingouville à la crique de Grâce. La grande rue saint-Michel (future rue de Paris) est donc l’une des doyennes des rues du Havre. Partant de la porte d’Ingouville, elle fut retracée pour aller en droite ligne jusqu’à la place d’Armes, face à l’entrée du port.
Assez vite, la rue Saint-Michel, devenue la rue de Paris, devint l’axe principal de la cité océane. Parce qu’elle était sans doute, malgré tous ses défauts, de loin la plus commode, la plus large, la plus lumineuse. Et parce que, tout simplement, elle conduisait au port, aux quais, à la mer, et c’était là que se situait l’essentiel des activités de ce temps.
Toutefois, la principale artère du Havre ne brillait guère par sa grâce et son élégance. Les constructions s’y étaient faites sans véritable plan d’ensemble, sans aucun souci d’esthétisme. Une vaine tentative d’embellissement qui avait consisté, en 1715, à faire paver la rue de grès ne suffit hélas pas à compenser les façades disparates et mal entretenues.
À la fin du XVIIIe siècle, le plan Lamandé avait permis l’agrandissement du quartier Notre-Dame au nord, le prolongement de la rue de Paris jusqu’à la nouvelle porte d’Ingouville, et la création d’une nouvelle place, la place Louis XVI (future place Gambetta), que traversait du nord au sud la rue de Paris.
Les architectes de la reconstruction l’ont déportée vers l’ouest. Si l’on regarde les anciennes photos de l’église Notre-Dame, on voit que la rue de Paris passait au droit de l’église.
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