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Il était un Havre
Il était un Havre
  • Comme son nom l’indique, Le Havre fut d’abord un port avant de devenir une ville. C'est à la fois la plus récente des villes françaises et le benjamin de nos grands ports. Je vous propose un petit voyage dans le temps à la découverte de son passé.
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Au Havre, il est en vente à la Galerne, à la FNAC et à Auchan Montgaillard.

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7 février 2017

Bléville

Bléville en 1882Bléville en 1882. (E. Martin, d'après un dessin de M. J. George, extrait de "Histoire de Bléville" de Léon Braquehais.)

 

Dans son « Histoire de Bléville »1, Léon Braquehais se penche, bien évidemment, sur l’étymologie de Bléville, à propos de laquelle il est, comme bien souvent, bien difficile de se faire une opinion claire et définitive. Il écrit notamment : « Les étymologistes de l’école de Platon et de Ménage reconnaissent sans difficulté dans Bléville le village du blé, et il est de fait que les plaines de cette commune se prêtent parfaitement à la culture de cette céréale. Mais les érudits ne se contentent pas d’une explication aussi facile. Ils ont lu sur des parchemins du XIVe siècle Bleinville ou Blainville. » À celle du « village du blé », Léon Braquehais oppose donc celle qui établit une relation entre le nom du village et celui d’un seigneur de Blainville. Avec le temps, « Blainville » se serait donc mué en « Bléville ».

 

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On note d’ailleurs la présence d’un sire de Blainville aux côtés de Guillaume le Conquérant à la bataille d’Hastings et un autre encore qui participa à la première croisade, sans pouvoir toutefois établir formellement une relation quelconque avec la commune qui nous occupe présentement.

Ce qui est établi, par contre, c’est la présence, sur le territoire de Bléville, d’un château à pont-levis avec maison forte. C’est là une chose qui est attestée par un aveu au Roi daté de 1503 faisant état « d’un plein fief nommé Bléville, édifié de château et de maison forte, et s’étend à Bondeville sur Fécamp, Rouelles, Vireville, Sainte-Adresse et Ingouville. », et par l’acte de vente de la seigneurie de Bléville qui fut rédigé au XVIIIe siècle lorsque Michel Dubocage en fit l’acquisition, et qui stipule « avec château anciennement bâti et de présent presque démoli, sis en ladite paroisse de Bléville, près Le Havre. »

 

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Toutefois, les vestiges qui ont été mis à jour, lors de la construction de l’école primaire2 en 1882, étaient manifestement ceux d’un manoir dont les fouilles entreprises mirent en lumière qu’il avait remplacé, probablement à la fin du XVe siècle, un donjon plus ancien dont la motte castrale a pu être mise en évidence.

Nous l’avons vu, la seigneurie de Bléville était fort étendue, englobant les hameaux du Quesné, de la Bigne-à-fosse, du Pressoir, du Mont-Gaillard, de la Jambe-de-bois, il longeait la forêt de Montgeon, le territoire de Sanvic, et se prolongeait jusqu’à Ignauval et jusqu’à la limite de la falaise de Dollemard. Elle était essentiellement composée de terres arables, particulièrement propices à l’agriculture. Une seigneurie de Bléville qui avait, note encore Léon Braquehais, la charge et l’entretien des feux établis sur le promontoire de la Hève, feux que l’on allumait tous les soirs pour prévenir les navires en approche des dangers de la côte.

 

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D’après Dom Toussaint Duplessis3, il existait en 1166, dans cette partie du hameau de la Soubretonne qui dépendait de la seigneurie de Bléville, une chapelle que le seigneur donna au prieuré du Val-aux-Grès. C’était à l’origine un hôpital et des actes datés de 1398, 1469 et 1507 lui donnent le titre de prieuré. Cette donation, confirmée en 1293 par Philippe-Le-Bel, mentionnait également l’église de la paroisse, ce qui nous indique qu’au centre du bourg, existait déjà à cette époque une église à Bléville. Cette première église de Bléville, mentionnée pour la première fois dans cet acte de 1166, agrandie et réaménagée au XVIe siècle, ne se situait assurément pas à l’emplacement occupé par l’église actuelle puisque « En 1876, la fabrique accepte une parcelle de terrain pour construire une nouvelle église » Elle reçut la visite de Eude Rigaud, archevêque de Rouen, le 3 septembre 1249. Le 26 mai 1327, l’archevêque de Rouen confiait la cure de Bléville au prieuré du Val-aux-Grès.

1) Léon Braquehais était conservateur-adjoint de la Bibliothèque du Havre et membre actif de la Société Havraise d’Études Diverses. Son « Histoire de Bléville » est parue en 1884. C’est, bien évidemment, un livre qui s’est raréfié avec le temps et j’ai la chance extraordinaire d’en posséder un exemplaire original.

2) L’actuelle école Paul Éluard I.

3) « Description historique de la Haute-Normandie », Dom Toussaint Duplessis, 1740.

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Commentaires
B
Bonjour Gérard pourrais tu nous indiquer l'endroit exact ou se trouvait ce château et à tu des gravures de l'époque , merci d'avance
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